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Introduction
Il suffit de prendre en main une petite boite en papier mâché laqué pour sentir toute la délicatesse de l’objet. C’est léger comme une plume, mais dense de détails, de couches, de soin.
Cette technique, longtemps associée aux objets décoratifs russes, persans ou indiens, m’étonne à chaque fois par ces motifs riches aux couleurs chatoyantes, contrastés par des touches de doré et un intérieur noir brillant..
J’ai eu envie de comprendre ce savoir-faire. Parce que dans ces boites si fines, il y a bien plus que du papier…
Un peu d’histoire
Le papier mâché laqué trouve ses racines anciennes en Chine, où l’on utilisait déjà des objets en carton ou papier renforcé, enduit de laque, dès le XIVe siècle. Ces techniques s’intègrent à l’immense tradition de la laque chinoise, souvent appliquée sur bois ou bambou, mais parfois aussi sur des supports plus légers comme le papier.
Au Japon, l’art de la laque urushi est lui aussi ancestral. Bien que majoritairement appliquée sur le bois, il existe des objets décoratifs plus légers, comme des masques ou boites en papier renforcé, laqués avec la même exigence artisanale.
Mais c’est en Perse, puis surtout en Russie, que le papier mâché laqué devient un art décoratif à part entière.
Au XIXe siècle, dans les villages de Palekh, Fedoskino, Mstiora et Kholui, les artisans peignent à la main des scènes inspirées des contes populaires sur des boites ou coffrets laqués, souvent noirs. Chaque objet devient une miniature narrative.
En Inde, le papier mâché se développe en parallèle, notamment au Cachemire, avec des formes très colorées et florales, influencées par l’art islamique et moghol.
La technique en quelques gestes
Le cœur de l’objet est fait de papier mâché : des couches de papier, collées avec une pâte ou colle naturelle, mises en forme dans un moule ou à la main, puis durcies et poncées.
Une fois la forme obtenue (souvent une boite ou un coffret), elle est enduite, puis laquée : plusieurs couches de laque noire sont appliquées, entrecoupées de longues périodes de séchage et de ponçage fin.
Vient ensuite la peinture à la main, à la détrempe, à l’huile ou à l’encre, parfois enrichie de touches dorées. L’ensemble est protégé par une couche finale de laque transparente, polie jusqu’à obtenir un effet miroir.
Ce que ça raconte encore aujourd’hui
Ces objets sont l’héritage d’un artisanat lent, minutieux, où la main humaine reste centrale.
À une époque où tout est produit à la chaîne, tenir une boite en papier mâché laqué, c’est faire l’expérience d’un temps suspendu.
C’est aussi une forme d’art populaire : expressive, abordable, souvent joyeuse.
On trouve encore aujourd’hui des artisans en Inde et en Russie qui perpétuent ce savoir-faire, même si certains objets anciens deviennent rares ou recherchés par les collectionneurs.
Une technique à découvrir chez Brocaboite
Certaines boites proposées sur brocaboite.fr sont réalisées avec cette technique, ou s’en inspirent.
→ Découvrir les boites en papier mâché laqué
Pour refermer cette boite
Il n’y a pas de matériau “modeste” quand il est travaillé avec art !
Et il n’y a pas de petite boite quand elle contient une histoire, une scène, un geste ancien.
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