Khokhloma : l’art russe d’enflammer le bois

Introduction

Certaines boites attirent le regard par la couleur seule. Rouge éclatant, or bruni, noir profond… On dirait presque une flamme figée sur un objet du quotidien. C’est tout le charme du khokhloma, cet art décoratif né en Russie, où les volutes végétales transforment une simple boite en bois en un objet presque sacré.

Quand j’en découvre une, c’est toujours un petit feu qui s’allume. Parce que le khokhloma, ce n’est pas seulement une technique : c’est une exubérance maîtrisée, un hommage à la nature, et un savoir-faire ancestral transmis au pinceau.

Un peu d’histoire

Le khokhloma (on prononce “ro-khlo-ma”) est né au XVIIe siècle, dans la région de Nijni Novgorod, en Russie. Les artisans du village de Khokhloma ont donné leur nom à cette technique qui consistait à décorer des objets en bois avec une peinture évoquant l’or… sans utiliser d’or du tout.

À l’origine, ces objets étaient destinés à l’usage religieux ou domestique : vaisselle, cuillères, plateaux, coffrets. Le style s’est popularisé dans toute la Russie à l’époque impériale, puis a connu un renouveau à l’époque soviétique, devenant un symbole de l’art populaire russe.

Aujourd’hui encore, le khokhloma est enseigné dans certaines écoles d’art russes et transmis dans les ateliers traditionnels.

Comment ça se fabrique ?

La base est toujours en bois léger, souvent du tilleul ou du bouleau, tourné puis poncé avec soin.
L’objet est ensuite enduit d’un apprêt d’argile mélangé à de l’huile de lin, puis recouvert d’une fine couche de métal en aluminium ou d’un apprêt argenté.

Vient ensuite la peinture à la main : un pinceau fin trace des motifs végétaux stylisés, avec du rouge, du noir et du vert principalement. On y trouve des fleurs, des baies, des feuillages, parfois des oiseaux stylisés.

L’objet est ensuite laqué, puis passé au four pour fixer les couleurs. La cuisson donne à la peinture une brillance dorée caractéristique, sans qu’aucun or ne soit utilisé.

Pourquoi c’est précieux aujourd’hui

Le khokhloma reste une forme d’art vivante et profondément symbolique en Russie. Chaque pièce demande un coup de pinceau sûr, un sens de l’équilibre des formes, et une grande patience.

C’est aussi un artisanat joyeux, solaire, accessible — qui célèbre la nature, la lumière, la générosité. Même une petite boite peinte dans ce style raconte déjà quelque chose de son pays d’origine, de son attachement aux traditions ornementales et au bois.

Certaines pièces anciennes deviennent rares, notamment celles datant du XIXe ou du début XXe siècle, mais le khokhloma contemporain garde aussi tout son charme quand il est bien réalisé.

À retrouver chez Brocaboite

Certaines boites proposées sur brocaboite.fr présentent des motifs typiques du khokhloma ou s’en inspirent par leurs couleurs et leur style végétal flamboyant.
→ Voir les boites d’inspiration russe

Pour refermer cette boite

Le khokhloma, c’est la peinture d’un été éternel.
Une boite chaude et brillante, comme un éclat de feu glissé dans la paume.
Et la preuve que la beauté peut naître d’un simple morceau de bois… pourvu qu’on sache y poser de la lumière.